Mème pas mal



("mème" accent grave dans le titre, ça n'est pas une faute).

Les brevets qui envoient du pâté

C'est pas beau de se moquer, mais je tombe souvent sur des brevets rigolos. Ou flippant. Ou les deux en même temps. Échantillons.


La centrifugeuse à accoucher

C'est un classeek du genre, cf. list of crazy patents. Pas la peine de vous perdre dans les détails techneeks, le schéma parle de lui-même.

Reproduit ici pour simple illustration

L'enGryption de données

Alors j'ai tout bien lu les détails. Bon, en fait l'enGryption c'est exactement pareil que l'enCryption. Mais avec un G, comme Alan TurinG.
En fait une recherche plus systémateek montre que enGryption est une faute de traduction assez courante. Symétriquement, on trouve aussi la dégryption. Rien à voir avec la degryp-oil, le vrai. constitué comme chacun sait de disulfure de molybdène.

Le compteur à rebours animé

Celui-ci je l'adore ! C'est à se réconcilier avec l'humanité. En fait, tout est dans le titre. Il s'agit essentiellement d'un compteur à rebours avec un écran. La description indeek divers contextes possibles, par exemple l'an 2000 (bon là c'est trop tard, mais faut imaginer). On trouve également tout un tas de précisions sur les effets visuels. Mon passage préféré (extrait court) : "L'écran est de type LCD. Dans celui-ci, on peut retrouver un animal virtuel qui changera avec le temps. Par exemple, cet animal pourra être un têtard qui se changera en grenouille, ou un oeuf en poussin ou en dinosaure. On pourrait aussi, en version adulte., voir illustrer un homme et une femme qui se déshabillent."

Et puis...

Et puis, et puis, il y a tous ces brevets que je ne comprendrai jamais, mais dont le titre me fait rêver. Notamment celui-ci: "Feuillard d'anode alliée et dense à relaxation locale de stress."


Si - inventeur ou ayant droit - ce billet à vocation uniquement humoristeek vous dérange, merci de le signaler à metallurgeek@gmail.com qui modifiera en conséquence. ou pas.

Password siouplé !


À un certain moment de ma vie j'ai eu 17 ans. Période relativement bordéleek qui a duré environ un an. Entre autres caractéristeeks intéressantes, il y avait la fréquence des contrôles d'identité.



Papiers siouplé !


Je ne sais pas bien pourquoi, mais à cette période tout le monde cherchait à vérifier mon identité : dans la rue, dans le métro, devant le lycée, une fois même dans un bar où la police avait fait irruption. Ahhh, les contrôles d'identité : difficile exercice à une période où – justement - l'on n'est pas certain  de son identité.

Comme un goût amer


Amusants au début, ces contrôles répétés - au moins deux par semaine avec des pointes jusqu’à trois par jours ! - ont vite pris une tournure agaçante. Un côté mécaneek et débilitant. Chaque contrôle me laissait comme un goût amer, une sensation de vacuité bien particulière et des questionnements infinis
  • Quel danger terrible un zèbre de 17 ans représente-t-il, que chacun veuille absolument s'enquérir de son identité ?
  • Question plus insidieuse encore : si l'on considère "normal" d'être contrôlé deux fois par semaine, si on s'y habitue, sera-t-il normal d'être contrôlé deux fois par jour ? Deux fois par heure ? Par minute ?
  • La fréquence des contrôles a-t-elle la moindre incidence sur la véracité du résultat ?
  • Et puis il y a la question délicate de "qui" contrôle "qui" : puis-je contrôler le contrôleur, Quis custodiet ipsos custodes? https://fr.wikipedia.org/wiki/Quis_custodiet_ipsos_custodes%3F
  • Etc.

Liberté, liberté chérie


Et puis... du temps est passé... mon look s'est assagi et les contrôles se sont espacés. Limite vexant : plus personne ne souhaitait s'enquérir impromptu de mon identité. J'étais redevenu l'anodin anonyme lambda. Il est fort possible alors que vous m'ayez croisé sans même le savoir. Et vice versa.

Enfin donc j'en avais terminé avec ces contrôles d'identité aussi systémateeks qu'absurdes...

Liberté numéreek, liberté numéreek chérie


Dans les années 1990-2000 on a inventé quelque chose de sympa, l'identité numéreek ! Et même LES IDENTITES NUMEREEKS. Truc de ouf : on pouvait-être qui on voulait, ce qu'on voulait, autant qu'on voulait. Et comme on voulait : proche de notre identité réelle (même nom, même adresse, même compte en banque) ou au contraire très éloigné (pseudonyme, bitcoins).

La liberté numéreek quoi. Je m'y suis vautré. Il est fort possible alors que vous m'ayez numériquement croisé sans même numériquement le savoir. Et vice versa.

La liberté numéreek vous dis-je !

Password siouplé !


Et ben non. Parce qu'on a inventé en même temps le contrôle d'identité numéreek. Et même LES CONTRÔLES d’identités numéreeks. Login, password, captcha, question secrète (le nom de jeune fille de mon chien en classe de CP), double authentification, numéro de suivi, code biométreek, sms et emails de confirmation. Avec toutes les identités que j’utilise, je passe mon temps à répondre à des contrôles d'identités numéreeks.

Persuadé de l'utilité de tout ça, je n'y a pas prêté grande attention. Jusqu'à cette fameuse journée où j'ai décidé de compter combien de fois j'ai eu besoin de prover mon identité numéreek.

34 fois.

Comme un goût numéreek amer


Ce jour-là, j'ai retrouvé le fameux goût amer, la sensation de vacuité. Tout pareil qu'à mes 17 ans. Et les mêmes questionnements. Sur deux points en particulier :
  • Qui contrôle qui ? En version numéreek ça pourrait se dire "qui identifie/authentifie qui ?" avec le corollaire intéressant : suis-je bien au courant (électrique) de toutes les fois où je suis identifié ?
  • Autre point, la fréquence des contrôles : 34 fois par jour est-ce normal ? Pourquoi pas 34 fois par heure ? Ou 34 fois par minute ?
Difficile de se balader anonymement dans la rue numéreek...

Travaux prateeks


Faites donc l'exercice en conscience, comptez systématiquement les demandes de preuve d'identité numéreek, les grandes comme les petites : pin code pour téléphone ou carte bancaire, login/password sur votre email perso, au boulot, sur des services en ligne, y compris les pseudos (typiquement sur Facebook), formulaires à remplir, achats en ligne, automates téléphoneeks à renseigner, clés Wi-Fi et autres, etc. Tiens, même pour commenter ce billet vous devrez éventuellement décliner une identité...

Faites le compte, multipliez le résultat par 10, 100, 1000... demandez-vous jusqu'à combien ça vous semble "normal".

Image du film Brazil, la vision délirante (ou pas) de 1984 par Terry Gilliam.

La pub qui fait réfléchir...

Aujourd'hui, je reçois un SMS que je vous cite illico texto(*) :
Info SFR : Bon plan de la rentrée ! C'est le moment de découvrir tous les avantages de la Série Limitée Gigas illimités (...)
Les mots qui m'intéressent sont en gras. Mes quatre fidèles lecteurs savent que je suis tout particulièrement préoccupé par les questions de limites. J'adore ! Ça me fait réfléchir. Ou pas.

Imaginez les abîmes de perplexité dans lesquelles me plonge ce SMS. Certes, je sais ce qu’il faut comprendre : l’offre nommée "gigas illimité" est disponible "en série limitée". Mais en deuxième intention, il est intéressant de noter trois points.
  1. Comme toutes les offres illimitées, il y a quand même une limite en prateek. Je me doute bien que je ne peux pas stoker n’importe quel nombre de gigas, même si l’offre s’appelle "gigas illimités". Par exemple, je prends le grand nombre imaginé par XKCD, je suis certain que je ne peux pas stocker autant de gigas. En fait, ce nombre est tellement inimaginablement grand(**) que je ne peux même pas le stocker lui-même.
  2. La série machin-truc est limitée, certes, mais notez bien la limite n’est pas précisée. Par exemple si je suis le dix-mille-ième à souscrire, ça passe ou pas ? Finalement, il existe une limite mais elle n'est pas connue : exactement comme dans une offre illimité.
  3. Ah ben merde, je sais plus ce que je voulais remarquer en troisième point. Dommage c’était extrêmement pertinent. Ah si, ça me revient : je suis à deux doigts de souscrire à l’offre rien que pour tester la limite. Ouais ben finalement ce n’est pas si pertinent que ça. Ma quantité d’argent à consacrer à ce genre de plaisanterie étant extrêmement... limitée.
Bon allez, bisous, je m’en vais renvoyer STOP SMS au 36950, pour la n-ième fois. Ah ben non, c'est payant :(


(*) Citer texto un SMS, c'est la moindre des choses.
(**) A propos des grands nombres, je vous conseille cette vidéo de Micmath qui est un bon début. Une fois que vous serez sorti du coma tellement c’est grand, jetez donc un œil à la fonction du castor affairé !



Yet another dilemma


Steak ou Pastèque ?

Au moment où je poste cette photo, une recherche google sur "Steak ou Pastèque" ramène près de 6000 résultats. OK je suis pas Nobel d'originalité sur ce coup là. Même genre avec "Poisson panais" près de 2000 résultats. Dont certains très drôles !

Tous les chemins mènent à Rhum

Allez zou, petite réserve de picole dans le jardin(*)

Cerise Montmorency au rhum
Rhum JM xo offert par un pote
Rhum abricot verveine sucre de canne
Le truc zarbi en bas à gauche c'est une recette perso :
Rhum-arrangé-banane-gingembre-viagra-cocaïne-propolis-créatine-propergol 
Si tu meurs pas dans les 30 secondes tu vis 120 ans


(*) Cherchez pas les coordonnées GPS, j'ai viré les données EXIF

Désintoxication

Rahhhhhhh !!!

Trois semaines sans email, check !
ça m'était pas arrivé depuis l'école primaire :)

\o/

Des Oh! et débats

Et ben voilà : il y a 6 ans, les doigts tout tremblants d'hésitation créatrice, j'écrivais le premier article de Metallurgeek. 6 ans, belle tranche de vie, avec des Oh! et Débats.

Alors, cher lectorat (de bibliothèque), plutôt qu'une nouvelle déclaration d'amour je vous propose quelques statisteeks.

Ouais, parce que c'est chiant à écrire les déclaration d'amour. Vous vous rendez pas compte le boulot ! Déjà faut penser à tout le monde : Affif, Nanie, Clem, Mr. G., Marco, Yves., Nad., T.H, Antoine, Jano et tous/toutes les rayé/es à donf dans leur tête, les clowns joyeux/ses, Lucie(-fer), Sorcière, Vi&Co;), Vick, Noém, François (au pluriel). Et forcément j'oublie du monde alors je me dis ah ben non quand même (Erwan, Nico, GomoR, Morg., La fée, Brian, Chloé...), ceux qui lisent en silence, ceux qui lâchent du comm' (continuez !) Après faut surtout pas oublier de dire que ça-fait-tellement-plez-merci-tout-plein-c'est-trop-bon, faut être sincère authenteek cash, la merde quoi. Et pis évoquer tout ce soutient que je reçois de vous, les barres de rire, les bars de rire, les p'tits emails en off qui font du bien. Nan désolé c'est trop chiant à écrire. Du coup je le fais pas.

Consultations (euh.. la moitié c'est moi quand je relis/corrige)

Nombre de billets par mois

Articles qui font des bas

Such a Kid!

Un enfant c'est quelqu'un qui répond "pistache !" quand tu demandes "vanille, fraise, ou chocolat ?"
Même principe avec un Metalleux, sauf qu'il répond "BIERE !"

Second degré (ou de force)

se gondeugrer : verb. pronom. refléchi.Rire d'une phrase, d'une idée, dont les sens subtil n'apparaît qu'en deuxième intention

Des chips collées au palais


Antoine nous fait l'amitié d'un billet invité sur Metallurgeek.
Enjoy !



Aujourd'hui, je suis allé dans un bar écouter un concert. Deux guitaristes. Je connaissais l'un des deux, et je retrouvais plusieurs personnes de ma connaissance à l'occasion. Une bonne soirée en perspective, dirons-nous.

Mais horreur ! Bien qu'ayant pris soin de prendre un vêtement de pluie par temps de pluie, présence d'esprit inhabituelle chez moi, chose étrange tout autant qu'inattendue, j'ai cependant oublié de prendre quoi que ce soit pour noter des idées.

Des idées, tout le monde en a tout le temps, bien sûr. Ce qui différencie les gens du commun des scénaristes, ou disons, de manière plus générale, des créateurs, c'est sans doute que ces derniers savent d'une part noter toutes leurs idées plutôt que de les laisser filer, et d'autre part ne garder que les bonnes une fois la relecture venue.

Toujours est-il que me voilà dans un bar sans papier ni crayon, avec des gens sans papier ni crayon. Je sais que j'ai tendance à oublier toutes mes idées, les bonnes comme les mauvaises, et là, cerise sur le chapeau... j'allais boire de l'alcool ! Le pompon ! Malédiction ! Que faire, que faire ?

"Ton mobile !" me direz-vous. Oui, je pourrais transformer en bloc-note mon téléphone qui sert à téléphoner. Je pourrais créer un brouillon de SMS pour ne pas l'envoyer, juste pour garder ce qui me passe par la tête. Je suppose que ce n'est pas ma manière de faire, et j'ai choisi, à la place, le palais mental. En français, on dit la méthode des lieux.

Oui, vous savez, le moyen mnémotechneek. Celui de Patrick Jane dans The Mentalist. Celui de Sherlock dans Sherlock. Celui où on voit ce dernier se prendre la tête dans les mains et explorer de manière exagérément dramateek son palais imaginaire où sont entreposés tous ses secrets.
C'est donc ce que j'ai fait. À défaut de palais, j'ai choisi la maison de mon enfance.

Ainsi, en écoutant cette museek country pour laquelle j'étais venu, en regardant défiler le diaporama thémateek projeté sur un mur du bar, j'ai vu une image de pont couvert. Ce pont m'a donné une idée d'écriture à intégrer dans un roman. On pourrait imaginer un immense pont couvert qui traverse un fleuve. Ce pont serait large et pourrait abriter un marché, surtout les jours de pluie. Ce pont serait peut-être iconeek de ce village. Ce pont a donc trouvé place dans le petit escalier qui mène à la porte de mon ancienne maison.

En prenant l'apéro entre amis, il y a eu plusieurs tournées... pas d'alcool, non non, des tournées de chips. Avez-vous déjà observé la façon dont les biscuits apéritifs et autres amuse-bouches diminuent au fil du temps ? Considérons le schéma scientifeek précis ci-dessous. (Avec de jolis A pour faire les flèches.)



Observons tout d'abord la courbe rouge qui nous indeek qu'il y a de moins en moins de chips au cours du temps, ce qui est déplorable. Voyons ensuite la bleue qui nous montre que cette disparition effrénée se fait en plusieurs phases, qu'on peut légender en entrant dans l'esprit de n'importe quelle personne présente :

1 : AAAAAAAAAAAAAAAH DES CHIPS !!!
2 : Oula, calmons-nous, sinon mes tendances morfales vont être dévoilées au grand jour, diantre.
3 : Je crois que les autres en ont eu un peu plus que moi...
4 : Ben zut alors, ça disparaît vite ces bêtises ! Y'a plus que les petites cassées, elles sont moins bonnes, forcément.
5 : Je ne vais quand même pas manger la dernière chips, cela engendrerait chez moi un sentiment de culpabilité bien trop puissant, m'exposerait aux moqueries de mes camarades et m'obligerait à aller en chercher d'autres.
6 : ?

Heureusement, d'une manière ou d'une autre davantage de chips arrivent et le même cycle reprend, encore et encore. Un bol de chips a donc pris place dans la petite allée qui mène au jardin de mon enfance.

Vient un moment où le chanteur prend son harmonica et nous enchante de ses harmonies harmonieuses. Et me voilà de me dire, en bon instrumentiste, il m'en faut un. Probablement un harmonica en sol. Peu importe, il m'en faut un. À Noël peut-être ? Il faut mettre ça sur une liste de souhaits. À côté du tin whistle. (Puisque le ukélélé, c'est bon, c'est déjà fait.) Voilà donc un harmonica géant qui prend place dans la cuisine aux rideaux en crochet qui a hebergé les repas de mon enfance. Il a du mal à tenir dedans, et je ne vois pas comment on pourrait l'en sortir. À croire qu'on l'a construit à l'intérieur.


Mon bilan de cette soirée est que ces images vives fonctionnent. Vous allez me dire, retenir trois choses, c'est facile, pas besoin de ton palais chelou qu'est même pas un palais en fait. Ouais, mais d'une, j'ai pas une bonne mémoire, de deux, j'ai tellement d'idées qui fusent que c'est un certain bonheur mental que de savoir que celles qui m'importent sont sauvegardées en sécurité, et de trois, j'avais un peu bu, quand même.

Dans la série "tu te poses trop de questions"

L'autre nuit, je me suis demandé comme ça : « Tiens, il y a combien de A dans l'Internet ? »

La réponse simple c'est que dans le mot Internet il y a 0 fois la lettre A. Je sais, j'ai recompté deux fois. Par contre il y a un I et deux E.

La réponse moins simple c'est que l'Internet est relativement grand, et donc ça va pas être évident de compter tous les A à la main. Simplifions un peu en nous restreignant au web tel qu'il est vu par les moteurs de recherche. J'ai effectué quelques recherches avec Google, Bing et Baidu.

Quelques constats


Les différent moteurs ne donnent pas les mêmes valeurs. Ça, on pouvait s'en douter. Mais en l’occurrence il s'en faut de plusieurs ordres de grandeur ! Google estime qu'il y a 25 270 000 000 A. Bing 120 000 000 et Baidu 100 000 000. Ouaip, Bing et Baidu font genre 200 fois moins que Google. Quand même.

Second constat : si nous nous intéressons aux suites de A, du type AA, AAA, AAAA, AAAAA etc. leur nombre décroit assez régulièrement (quel que soit le moteur de recherche). Pas trop de surprise ici, on s'attend vaguement à une loi de puissance (ou peut-être bien une loi de Zipf, merci Antoine pour le commentaire !)

Ça laisse quand même ouverte la question de la méthode de comptage. Je m'expleek : lorsqu'une page web contient AA, est-ce que ça compte aussi pour deux A ? Pire, quand une page conteint AAA, est-ce que ça compte aussi pour un AA (celui de gauche), un autre AA (celui de droite) et trois A ? Et ben ça, je ne sais pas et je n'ai pas encore réfléchi dans ma tête à une expérience qui permettrait de le déterminer.

Je n'ai pas réfléchi parce que je suis une feignasse ; et aussi parce que je suis tombé sur quelque chose d'hyper accaparant. Regardez plutôt :

Log du nombre de pages en fonction de la longueur des séquences (de A)

Trop de AAAAAAAAAAA !


Eh oui, il y a beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup trop de séquences de AAAAAAAAAAA (11 A). Il y en a presque autant que des séquences de AAA (3 A). ça le fait sur Google mais uniquement pour la voyelle A. J'ai vérifié pour d'autres voyelles : ça décroit normalement (sauf quelques vagues irrégularités pour E, mais pas significatives en comparaison).

Alors évidement la question c'est kesskisspass ? Y-a-t'il vraiment une bonne raison pour que le motif AAAAAAAAAAA apparaisse aussi souvent ? Ou alors est-ce juste un artefact de l'algorithme d'estimation de Google ? Auquel cas, pourquoi ça le fait pas sur les autres voyelles ?

Log du nombre de page en fonction de la longueur des séquences
pour diverses voyelle (je sais plus trop dans quel ordre, mais le A est en bleu ciel dans le font)

Sur Bing, rien de spécial, tout décroit normalement en fonction de la longueur des séquences. Sur Baidu, on constate également un artefact, mais cette fois pour la séquence AAAAAA (6 A). On observe d'ailleurs le même genre d'artefact pour E (mais par pour I O U).

Comment expleeker ça ?


Alors j'ai bien quelques pistes, mais pas encore d'explication certaine :
À l'intuition, je pense vraiment que c'est un artefact des algos d'approx. Intéressant à creuser. Comment en faire la preuve ? En tout cas, avec Google Trends, on n'observe pas de valeur aberrante. Les A, AA, AAA, etc. suivent bien sagement une loi en puissance.
Autre possibilité : AAAAAAAAAAA est un terme très répandu qui signifie « je suis en train de tomber du haut d'un immeuble ». Sur Baidu AAAAAA serait un terme à peu près équivalent, du genre « je suis en train de tomber de la muraille de Chine. » Comme la muraille de chine est moins haute qu'un immeuble, il faut moins de A.
Autre hypothèse : on observe bien des artefacts, mais ils dépendent de l'observateur (par exemple de la longueur typeek de ses recherches). Un autre observateur pourrait alors trouver des irrégularités différentes, par exemple 13 A ou 8 A, etc. Facile à tester ça, depuis un autre accès (mais là tout de suite j'ai la flemme).

Conclusions (partielles)


Ben pas grand-chose vu que les expés sont pas terminées. Mais en gros : c'est une manière de plus de montrer qu'il-n'y-a-pas-de-vérité-sur-Internet.

Peut-être aussi qu'il n'y a pas de petites questions : cette histoire de séquence irrégulière provient nécessairement d'une cause (aaahhh, la cause et la nécessité) liée au fonctionnement de chaque moteur de recherche. Intéressant pour le reverse ça :)

Bon, je vous tiens au courant quand ça avance.

Djiin au Thabor


Tu veux écouter Djiin(*) ?
C'est le 21 juin au Thabor

Tu veux pas les écouter ?
Ben t'y va quand même,
wohlaut'eh c'est quoi ces manières


(*) Z'avez vu, j'ai bien recompté les "ii" et le "n"
n.b. : j'ai piqué la photo sur FB, si ça gène côté copyright vous dites, j'en met une autre.

Trois en un !


Sans aller jusqu'à économiser du kérosène(*)
si on pouvait simplement nous lâcher la grappe avec la pub sur les plages.
Ils arrivent à polluer le silence, l'air et la vue. Trois en un !
En plus, en mode naturiste, j'ai l'impression de me faire mater de haut.

φιλοσοφία

"C'est pas un truc d'intello la philosophie, c'est pas de la masturbation intellectuelle.
C'est un sport de combat. C'est la meilleure façon de pas se laisser manipuler."
-- 
Philippe Vilain, Pas son genre

2017


Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ?
La raison peut-elle rendre raison de tout ?
Peut-on se libérer de sa culture ?
Suffit-il d’observer pour connaître ?
Tout ce que j’ai le droit de faire est-il juste ?
Une oeuvre d’art est-elle nécessairement belle ?



Philodendron

2016


Nos convictions morales sont-elles fondées sur l’expérience ?
Le désir est-il par nature illimité ?
Savons-nous toujours ce que nous désirons ?
Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l’histoire ?
Travailler moins, est-ce vivre mieux ?
Faut-il démontrer pour savoir ?




ROT13 Poetry


Terra one, nowhere green, abjurer bar


Just decode/encode in ROT13 and read the result. In French we have TENIR GRAVE and a few others.

La proportion de cons dans tous les milieux

Une grande constante universelle, disait un de mes maîtres à penser, c’est la proportion de cons dans tous les milieux.

Certes il y a aussi la constante de Planck(*), le nombre d’Avogadro(**) et bien d’autres constantes issues notamment de la physeek (classeek ou quanteek)… mais ma constante préférée ça reste la proportion de cons dans tous les milieux. 

Notons la PDCDTLM pour « Proportion De Cons Dans Tous Les Milieux » (ne pas confonde avec PDCDLTLM pour « Proportion De Cons Dans Les Terres Du Milieu »).

Il est très difficile d’estimer la valeur exacte de la PDCDTLM. Des chercheurs de classe internationale s’accordent toutefois à dire que ça tourne autour de 1/7. Autrement dit, dans un groupe de 7 personnes il y a forcément un con. Bien sûr faut analyser : par exemple dans un groupe de 7 gugusses déjà cons, il y a 7 cons. Mais alors il y en a quand même un qui est plus con que les autres. On le note LCDG pour « Le Con Du Groupe »

Faites l’expérience au sein des groupes que vous connaissez. Et surtout, gardez à l’esprit que LCDG peut tout à fait être vous. Exemple: vous êtes avec six camarades et ils sont tous brillants et sympatheeks. Eh bien c'est mauvais signe pour vous, vous êtes le maillon faible, pardon vous êtes LCDG. Par contre, eux ils sont tranquilles.

C'est à cette tranquillité du groupe, précisément, que LCDG est utile: il rassure les autres sur leur intelligence.

Sans entrer dans les détails (des noms ! des noms !) j’ai fréquenté plusieurs groupes d’au moins sept personnes, tous dotés de LCDG comme il se doit. Et, oui, parfois LCDG c'était moi. Assez souvent en fait. Un jour d’ailleurs j’ai quitté un groupe exprès pour ça : j’en avais marre d’y faire le con et j'ai lâchement laissé ce rôle à d'autres.

Il existe une variante de la Proportion De Cons Dans Tous Les Milieux. C'est la Proportion De Traîtres Dans Tous les Milieux (la notion de traître restant largement à définir). Empiriquement, tout groupe de sept personnes contient généralement un traître.

Bon, évidement il y a quelques exceptions. Par exemple Judas était dit-on un traître, mais dans un groupe de 13. Autre exception : les 7 nains, groupe dans lequel il est difficile d’imaginer un traître (Grincheux ? Simplet ?). À la limite ce serait Blanche-Neige la traîtresse vu qu'elle s'est barrée avec le prince charmant. Mais c'est un peu facile - je trouve - de tout mettre sur le dos de la seule nana du groupe. Bon, à part les apôtres et les nains, ça marche plutôt bien. Bien sûr, le traître peut *en plus* être le con du groupe. On a alors à faire à un con de traître, typiquement le roi d'Orcanie dans Kaamelott.


Les lecteurs habitués savent déjà qu'à ce moment précis de l'article, je ne sais plus du tout où je veux en venir. Peut-être à une expérience ancienne, et un peu étrange, où je m'étais senti à la fois LCDG (haut la main !) et à la fois très heureux de ne pas étaler le peu d'intelligence dont j'étais alors doté. Peut-être ai-je trahi en jouant LCDG pour rassurer les autres ? Ou pas.

Pour finir, citons de mémoire cette phrase piquée dans le (très moyen) livre de Harry Harrison et Marvin Minsky : « Il n'est pas nécessaire d'être intelligent, il suffit de faire suffisamment bien semblant. » Si on y réfléchi, c'est une excellente définition de l'intelligence, qui s'étend notamment à l'intelligence artificielle (l'intention première de Marvin Minsky). Mais bon, faut y réfléchir, c'est chiant.

Marvin


(*) Pour rappel, la constante de Planck vaut entre pas bézef et un pouième (à un quart de poil près).
(**) Pour rappel, le nombre d’Avogadro(***) vaut entre un max et une blinde (à un godet de pelleteuse près).
(***) À vos Gadros… prêt… partez !

Votez contre !

Pas toujours facile de savoir qui voter

Imaginons 5 candidats : A, B, C, D, E. Je ne peux pas saquer les deux derniers : D a une énorme verrue poilue sur le nez, E écoute du R&B. Imaginons que, parmi les candidats restant, je n'en préfère aucun: j'aime bien A parce qu'elle est belle, j'aime bien B parce qu'il sent bon et j'aime bien C parce qu'elle est championne internationale de lutte greco-romaine à cloche pied les mains dans le dos.

Me voilà bien embêté

Je ne voterai ni D ni E. je voterai donc A ou B ou C. Mais je ne peux glisser qu'un bulletin dans l'urne. Arrrrggghhhh.

Solution

  • Au bureau de vote, je prendrai trois bulletins : A, B et C.
  • Une fois dans l'urinoir, pardon l'isoloir, je fermerai bien fort mes petits yeux démocrateeks.
  • Là, je glisserai *au hasard* l'un des trois bulletins dans l'enveloppe.
  • Toujours les yeux fermés, je jetterai les deux bulletins restant dans la corbeille.
  • Je remonterai ma braguette avant de sortir de l'urinoir.
  • Et j'irai glisser fièrement mon bulletin dans l'urne sacrée. Amen.

Inconvénients

Je ne saurais pas pour qui j'ai voté (m'en fout !). Par ailleurs ça ne marche qu'au premier tour.

Avantages

Cette méthode laisse une place au hasard dans un monde qui me semble atrocement déterministe. Enfin une touche de liberté ! Et surtout, surtout, je saurai contre qui j'ai voté. Donc je pourrais continuer à m'admirer dans un miroir narcisseek, au cas où une énorme verrue poilue viendrait à me pousser sur le nez.

Djiin toneek !

Concert hier soir au Bar'Hic. Deux groupes : les Patates Carnivores puis Djiin. Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par le second.

Djiin


Hmmm... comment vous expliquer... comme une tempête de sable en pleine tronche, mais plus fort avec des vrais morceaux de parpaing dedans. Tiens écoute. Grosse culture métal sur la batterie et la basse : pas de doute les fondations sont solides ! Dès le début Djiin te balance un son puissant, affirmé, abrasif.

Et là, pile au moment où tu croirais que c'est seulement de l'énergie, s'invitent l'émotion, l'exotisme, l'inspiration profonde. Harmoneeks tissées à la harpe dans le vent de sable, fulgurances funk, appels lointains du didgeridoo, Hendrix et Morrison planent en écho sur la guitare et la voix. Et surtout, ni vu ni connu, un djiin invisible s'insinue en spirale de fumée dans la transe : subtile touche de magie pour accorder tant d'influences musicales.
Croyez-moi, ça fonctionne. Sur scène, les cinq Djiin en ont dans les bronches. Leur museek a beaucoup à dire et – plus encore – à laisser deviner.

Les patates carnivores


J'ai beaucoup aimé aussi les patates carnivores. OK, pas mon style de museek à la base, mais en live ça le fait ! Ces gars-là ont la pêche, un humour au scalpel et une techneek franchement au point (ouaip, sauf sur le morceau répété une seule fois avant le concert ;). 

Mais ce qui ressort le plus, en tout cas je l'ai vécu comme ça, c'est la putain-de-connexion-avec-le-public. Clairement les patates carnivores utilisent le public comme un instrument supplémentaire. Impression qu'on est potes depuis dix ans. Ça se retrouve aussi dans leurs textes : intimes, honnêtes, drôles même dans le désespoir. Un sacré bordel festif, virtuose et pétillant.

Allez, bizzz à tous les poilus des cheveux, et better run au prochain concert des Djiin Carnivores ;)

Essentiel

"Il y a trois éléments essentiels à la vie, le désir, le désordre et le danger."

Manon Briand