Digital Paper Dice

C’est quasiment l’objet le plus con du monde. Ça et le vibromasseur pour méduse bien entendu. Bref, voici un "Digital Paper Dice" à fabriquer soi-même. Objet également dénommé "QR Cube."

 

Digital Paper Dice

Il s’agit ni plus ni moins d’un dé en papier. Un dé comme on fabriquait en cours préparatoire. L’époque bienheureuse où on se défonçait à la colle.

Sur chaque face du dé est imprimé un QR Code. Et les valeurs respectives de chaque code sont 1, 2, 3, 4, 5 et – vous ne devinerez jamais – 6.

Une fois assemblé on obtient donc cet objet particulièrement taré. Un véritable pont entre le monde analogique et le monde numérique. Un générateur aléatoire de très haute qualité (ou pas, voir [1]). Un Chindōgu éphémère, étant donnée la fragilité de l’assemblage.

Ceux qui me lisent régulièrement (oui, toi) savent déjà à quoi sert cet objet : à rien. Ou alors éventuellement à faire réfléchir un petit peu. Et à faire rigoler les rôlistes.


 



TL;DR

Un moment j’ai cru que j’étais le seul suffisamment tordu pour inventer une daube pareille. En fait pas du tout. Je suis même carrément en retard ! Certains en font, et vendent, des QR code en bois. D’autres en font en plastique façon 3D print. Et la palme revient à ceux-ci qui ont carrément breveté le concept il y a dix ans (voir [2]). Attends mais dis donc, si c’est breveté… peut-être que ça sert à quelque chose ?

Références

[1]    Article: How random is dice tossing? (pdf).
[2]    Brevet: Augmented reality service system using qr code cube (pdf).

(repost) C'est moi qui décide !

La prise de décision est un processus cognitif complexe visant à la sélection d'un type d'action parmi différentes alternatives.


Dans la vie, dans le boulot, dans l'administration, il nous arrive de ne pas pouvoir décider tout seul. Alors il faut aller voir un décideur. Il en existe une infinie variété. Laissez-moi vous décrire quelques spécimens.


* Le décideur-que-oui
C'est certainement le décideur le plus apprécié. Il examine les éléments de décision : l'intérêt, l'opportunité, le budget, le risque. Il évalue aussi le contexte : le fun, la mode, l'état des troupes, etc. Et si c'est oui, alors il-décide-que-oui. Extrêmement responsabilisant.

* Le décideur que mmouaiffff bof pffff...
À l'instar du précédent, il peut décider que oui. Mais il affectera un air blasé en toutes circonstances. Il dit oui, mais du bout des lèvres. Double avantage pour lui : 1) il vous infériorise légèrement en suggérant que votre truc est blasant, 2) si ça rate il pourra affirmer qu'il n'y avait jamais cru vraiment.

* Le décideur-que-non
Il sait dire non et il sait que c'est une grande qualité. Alors il en abuse. En refusant, il se dispense d'examiner la totalité des éléments de décision. Il lui suffit de trouver un seul élément boiteux pour aussitôt avoir une bonne raison de refuser. J'adore ce type de décideur, parce qu'il-décide-que-non, mais moi je le fais quand même. Si ça rate c'est pour mes pieds (normal). Mais si ça réussi, il se peut que le décideur-que-non talentueux partage le mérite. Le décideur-que-non très talentueux saura même s'attribuer tout le mérite. Mais là c’est du grand art.

* Le décideur que NON, NON, NON ET NON!
Comme le précédent, mais en criant très fort. On en trouve de moins en moins et dans un sens tant mieux parce que moi, les gens qui crient très fort, ça me fait peur. Sauf au HellFest. Au HellFest c'est les gens qui ne crient pas qui me font peur.

* Le décideur que t'es viré
Fréquent aux U.S.A. parait-il. J'en ai rencontré un il y a très longtemps et celui-là me faisait vraiment peur, comme les zombies. Mais bon, il s'est fait virer.

* Le décideur qu'il faut remplir le dossier départemental de pré-questionnement anticipatoire 24 bis modifié 1975 alinéa-32-67
Merde, vous êtes à la sécu ! Tirez-vous en courant, tant pis pour le remboursement.

* Le décideur qu'il faut qu'on en parle
Lui c'est mon chouchou. Il diffère la décision mais il laisse la porte ouverte. Il donne de l'intérêt à votre proposition : il faut qu'on en parle.

* Le décideur qu'il faut qu'on en parle mais là je n'ai pas le temps
Variante astucieuse du précédent. En discutant avec un décideur-qu'il-faut-qu'on-en-parle, on est tenté de dire : "ben justement on en parle là". Certains sont désarçonnés. D'autres répondent stoïquement : oui-mais-là-tout-de-suite-j'ai-pas-le-temps". Imparable.

* Le décideur qu'il faut mettre la museek moins fort
Je peux pas le saquer celui-là ! Il y a peu de gens qui me révoltent mais là c'est abuser !

* Le décideur que vous êtes décidément très mignonne comme ça en jupette courte tournez un peu sur vous même pour voir
#BalanceTonPorc

* Le décideur que la machine de Turing va s’arrêter (ou pas)

* Le décideur qu'on va tirer à pile ou face
Alors ça c'est fort !

* Le décideur qu'on va tirer à pile ou face vous auriez pas une piece ?
Alors ça c'est très fort !

* Le décideur qu'on va prendre une bière
Très apprécié en fin de journée. Il m'arrive d'inventer des trucs débiles à décider rien que pour aller lui demander... et comme ça on va boire une bière. Après la bière, le problème à décider se pose en des termes beaucoup plus simples, genre : on en reprend une deuxième ?

* Le décideur que vous voyez ce que je veux dire ?
Celui-ci c'est G. qui me la soufflé dans un de ses commentaires ;) En général on ne voit pas du tout ce que ce décideur veut dire. Déjà voir ce que quelqu'un dit ce n’est pas facile. Alors voir ce que quelqu'un veut dire... Mais bon, souvent on dit quand même qu'on voit. Pour cacher qu'on ne voit pas. Vous voyez ce que je veux dire ?

* Le décideur que ce billet débile est terminé
Ça c'est moi :) Ou c'est vous, si vous avez décidé de terminer la lecture avant.

OULIPO (tage tomate)

 Zieutez-y xénophobes Wisigoths !
Voyez une terre sauvage restée quasi-pure.
On ne me la kidnappera jamais.
Interdiction, horribles gargouilles féroces !
Expulsés dehors cruels barbares, assez !

"L'instant d'une collision"

Une histoire courte écrite en une heure. Précisément pendant le changement d'heure 2023.


L'instant d'une collision

Ce dont l’humanité se souviendra c’est que ça a commencé à dix heures cinquante et une minute dix-huit secondes précises. Ou alors très exactement à cinq heures quarante cinq et sept secondes. À moins que ce ne soit pile à dix-sept heures deux minutes et cinquante secondes.

En tout cas ça a commencé partout en même temps.

Jeremy déboule tout essoufflé dans le grand café face au Jardin du Luxembourg. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est arriver en retard. Surtout qu’il croyait avoir tout fait pour être en avance. Du regard il balaye les personnes attablées. Grâce à la photo sur son portable il reconnait Aïcha. Wahou encore plus belle en vrai ! Un instant Jeremy reprend son souffle et se refait une contenance. Enfin il affiche son plus beau sourire et avance vers Aïcha.

Au L.H.C. de Genève rien de va plus. La direction a rappelé tout le personnel disponible. Mais aucune expérience en vrai grandeur n’est autorisée. Trop dangereux pour l’instant. Si tant est que « pour l’instant » ait encore le moindre sens. Alors on cherche, on s’affaire, on émet des hypothèses. On gratte à la craie sur du tableau noir, au feutre à alcool sur du tableau blanc, on efface des équations d’un coup de chiffon rageur.

À l’école Chloé a tout juste le temps de se rasseoir que retentit, une fois de plus, la sonnerie de la récréation. La maîtresse en reste bouche bée. Les enfants se regardent incrédules. Un silence reste suspendu dans l’air. Et l’instant d’après ce ne sont que cris de joie et papiers qui volent : « Encore la récré, encore la récré ! » La maitresse hésite entre contrariété et résignation… de toute manière les CM1 il n’y a pas moyen de les tenir.

Aïcha a reconnu Jérémy dès son entrée fracassante. Elle regarde l’heure sur son portable. Quoi, une demi-heure d’avance ? Mais qui donc arrive avec une demi-heure d’avance pour un date ? Elle sursaute. Comment est-ce possible, elle vient à peine d’arriver et elle était pile à l’heure. Ah, Jeremy l’a vue et s’approche en souriant. Joli sourire d’ailleurs.

À l’hippodrome c’est n’importe quoi. Première fois que ça arrive ! Une partie des chevaux a démarré la course alors que l’autre n’était même pas sorti des boxes. Il a fallu annuler, recommencer, une fois deux fois. Pas moyen de les faire partir ensemble. De toute façon la moitié des spectateurs seulement était arrivée. D’autres étaient à la buvette attendant que ça commence dans dix minutes. Euh, non, dans trois minutes. Mais pas du tout madame, dans un quart d’heure voyons, on a bien le temps.

Au LHC on re-autorise finalement les expérimentations. Parce qu’il s’agirait de comprendre quand même ! Des particules accélèrent, tournent, tournent, tournent… et se ratent complètement. Les techniciens, les ingénieurs, les chercheurs, tout le monde s’énerve. Ça enclenche, ça reboote, ça pianote, ça griffonne, mais rien n’y fait. Plus moyen de déterminer ne serait-ce que l’instant d’une collision.

Chloé a suffisamment joué. Dos à un platane elle observe maintenant l’étrange ballet de la directrice. Perchée au sommet d’une haute échelle elle bidouille la sonnerie. Sûrement pour la débrancher pense Chloé, parce qu’elle sonnait vraiment à tout instant. Dehors des parents attendent. « Vous allez voir qu’ils vont encore nous les lâcher en retard ! » « Oh ben là ça va, c’est pas avant dix bonnes minutes, on a bien le temps de papoter. Et comment va-elle votre petite Chloé ? »

Partout dans le monde des gens vont rater leur rendez-vous, des réveils vont sonner trop tôt. Ou pas du tout. Des poulets cuiront trop longtemps, des trains partiront en avance, des lampadaires s’allumeront en plein jour… Plus tard on saura qu’il est arrivé des choses terribles, des accidents, des avions en perdition. Les gouvernements feront des déclarations sérieuses à la télé au journal de 20h17. Euh… 20h41 vous voulez-dire ? Non, non, plutôt 17h53.

Les militaires seront sur la brèche pendant des semaines jusqu’à constater qu’il n’y a plus moyen de synchroniser la moindre opération. Les mois qui suivront, et c’est bien triste, quelques physiciens se pendront de désespoir sans que quiconque – samu, médecin, famille – ne sache s’accorder sur l’heure du décès.

Mais pour l’instant, Chloé saute dans les bras de papa à la sortie de l'école. Pour l'instant Aïcha et Jeremy se demandent s’ils commandent deux autres cafés ou s’ils ne vont pas plutôt déambuler un peu sur les allées du Jardin du Luxembourg.

Pas de JSON un vendredi 13

Pas de JSON aujourd'hui !
Aujourd'hui, aucun geek qui se respecte ne saurait utiliser du JSON.
Du xml, autant que vous voulez, du csv aussi, mais du JSON un vendredi 13, c'est non !

L'alexandrin préféré des Geeks

"It's too bad she won't live. But then again who does."


Il s'agit d'une phrase clé de Blade Runner. Particulièrement mise en valeur dans la version director's cut. J'adore cette phrase et la manière dont elle est dite, en 3/3 4/2, façon alexandrin disloqué. Poésie S.F.

Menus Oulipiens

Ces trois menus ne sont ni appétissants ni équilibrés. Mais ils ont encore autre chose en commun. Quoi donc ?


Petite popotte

tourte au porto
raie ou truite
tarte poire et yuzu
ouzo

Pizzeria
paupiette rotie
pizza au poireau
papaye
perrier

Routier
tourteau ou tartare
riz pita patate
yaourt
eau pure


Nouvelle Saison Nouvelle Résolution

Ben ouais je fais ce truc-là. À chaque nouvelle saison, je prends une résolution. Normalement c'est une bonne résolution et je m'y tiens. Normalement hein.

Je pose ça là si ça peut te donner des idées pour devenir une meilleure personne (au cas où il te resterai de la marge...)

Automne 2023 : j'arrête l'eau pétillante en bouteille plastique (sauf au restau).

Pourquoi ? Parce que vu ma conso au dessus de la moyenne nationale ça coûte une blinde. Un pack à 3 € par semaine au bout de dix ans ça me fait 1500 € pour me mettre la mine de la décennie.

Aussi parce que j'essaye d’user moins de plastique. À 25 grammes la bouteille en polytéréphtalate d'éthylène, ça fait dans les 75 Kg au bout de dix ans. Soit précisément mon poids à ce moment là (rires).

Dites 33

Qu'est-ce qui se produit 3 333 333 333 fois environ
pendant une durée de 33 333 jours environ ?

Le Vigile Numérisera

Un petit texte consacré à mon dégout des CAPTCHA. Les CAPTCHA vous voyez ? Ces petites épreuves que les machines nous infligent pour vérifier que nous sommes bien des humains. Littéralement ce sont des vigiles numériques Textes tout tordus à déchiffrer, morceaux de vélo en puzzle, images de ponts à reconnaître, etc. Épistémologiquement ça me troue le cul ! Bientôt les machines nous demanderont de faire la danse de la pluie et on s'exécutera sans quoi elles nous exécuteront.

Le vigile numérisera

Dire la similitude ridicule
la caricature des inutiles.

Imaginer un examen unanime
paradoxal oxymore figuratif.

Ériger en idoles à faciliter
et un apax isole l'usager.


Et bien sûr ceux qui me connaissent (ouais, toi) se doutent que le texte précédent respecte une contrainte. Je vous laisse la chercher tranquilement si ça vous amuse. Je glisse juste des indices en commentaires.

La plus longue phrase de Boris Vian ?


Je n'ai pas encore vérifié tous les écrits de Boris Vian mais pour l'instant la phrase la plus longue que j'ai trouvé est dans L'Automne à Pékin. Cette phrase mesure 225 mots et 1165 caractères (avec la méthode de comptage de Microsoft Word).

Je ne résiste pas au plaisir de reproduire cette phrase ici. Boris Vian en auteur invité sur mon blog, ça claque !

"Après divers avatars, provoqués tant par la malignité des humains ou des choses que par les lois inexorables de la probabilité, ils se rencontrèrent à la porte de la salle des séances la quasi-totalité des y convoqués, qui s’introduisaient dans ce lieu après les frottements palmaires et éjaculations de parcelles de salive en usage dans la société civilisée, et que la société militarisée remplace par des ports de mains au chef et des claquements solaires accompagnés, dans de certains cas, d’interjections brèves, et hurlées de loin, ce qui fait qu’à tout prendre, on pourrait estimer que le militaire est hygiénique, opinion de laquelle on est forcé, quoique, de se défaire quand on voit les latrines d’icelui, avec une exception faite pour les militaires amerlauds lesquels chient en rang et tiennent leurs chambres à caca en état de propreté et d’odeur désinfectante constants, ainsi qu’il arrive dans certains pays où l’on soigne la propagande et où l’on a l’heur de tomber sur des inhabitants persuasibles par de tels moyens, ce qui est le cas général, à condition que la propagande ainsi soignée ne le soit pas à l’aveuglette, mais en tenant compte des désirs révélés par les offices de prospection et d’orientation, comme aussi de résultats de référenda que les gouvernements heureux ne manquent pas de prodiguer pour le bonheur encore accentué des peuplages qu’ils administrent."

Lipogramme (de coke) version raccourcie

Voici une version raccourcie de mon dernier lipogramme.
Et j'ai ajouté une contrainte (solution dans les commentaires). 


enamourons

mec nous marmonnons encore ces noms carcans
couacs monomanes nous emmurons nos cerveaux
en une caverne vaseuse aux verrous convenus
 
une cornemuse au croc massacreur nous rosse
recouvre nos nuances en masses marronnasses
secousse sonore sarcasme sans aucune mesure

sus aux censeurs sermonneurs on manoeuvrera
on renversera encore ces assonances crasses
sans renoncer on ensemencera on ressourcera

eaux rares vacances savanes roseaux rameaux
womans mamans semeuses romances savoureuses
nous casserons en coeur nos normes communes




Lipogramme (de coke)

Un nouveau poème Oulipien que j'ai adoré crééer.
Je vous laisse deviner la contrainte.


enamourons

or nous marmonnons encore ces noms carcans
comas monomanes nous emmurons nos cerveaux
en une caverne avec verrous avec couronnes
accourue une sonneuse ramasse nos narcoses

une cornemuse au son massacreur nous rosse
recouvre nos nuances sous une mer en masse
morceau sonore secousse sans aucune mesure
or ce murmure venu sans successeur cessera

sus aux censeurs sermonneurs on manoeuvrera
on renversera encore ces assonances crasses
sans renoncer on ensemencera on ressourcera
eaux rares vacances savanes roseaux rameaux

womans mamans semeuses romances savoureuses
nous casserons en coeur nos normes communes
un nouveau sexe commencera sans convenances
osera exaucer nos voeux aux nues amoureuses


OULIPO de lapin

Les mots qui composent ce Muki-Haïku Oulipien ont une particularité. Laquelle ?

Accent des bijoux
L'effort au fil du billot
Afflux du dehors

(indice et solution dans les commentaires)

Lire tout Hugo !


Un objectif que je me suis fixé il y a une bonne décennie déjà c'est de lire tout Hugo. Pas tout Victor, non. Tous les Prix Hugo. Le prix Hugo c'est un peu le Goncourt de la Science-Fiction. Chaque année le prix Hugo consacre un roman par vote parmi plusieurs nominés.

J'ai rarement, pour ainsi dire jamais, été déçu par un roman ayant gagné le Prix Hugo. Alors un jour j’ai décidé de tous les lire. Probablement un objectif que je n’atteindrais jamais, mais je progresse. C’est mon côté poète : je préfère « tendre vers » qu’atteindre.

Voici la liste condensée des prix Hugo depuis 1953(*) pour pouvoir cocher ce qui est déjà lu et ce qui ne l’est pas encore. N’hésitez pas à copier-coller cette liste et à l’utiliser pour vous-même (Quoi ? Votre objectif n’est pas déjà de lire tous les prix Hugo ?)

Dans la liste le titres en gras c'est ceux j’ai déjà lu. Ça fait 25 sur 79(**) un petit tiers quoi. Du coup je vais me dépêcher parce que dès que c’est fini je me lis tous les Victor Hugo dans la foulée. Pour la déconne.

1939, L'Épée dans la pierre, T. H. White
1941, À la poursuite des Slans, A. E. van Vogt
1943, L'Enfant de la science, Robert A. Heinlein
1944, Ballet de sorcières, Fritz Leiber
1945, Shadow Over Mars, Leigh Brackett
1946, Le Mulet, Isaac Asimov
1951, Pommiers dans le ciel, Robert A. Heinlein
1953, L'Homme démoli, Alfred Bester
1954, Fahrenheit 451, Ray Bradbury
1955, They'd Rather Be Right, Mark Clifton et Frank Riley
1956, Double Étoile, Robert A. Heinlein
1958, La Guerre des modifications, Fritz Leiber
1959, Un cas de conscience, James Blish
1960, Étoiles, garde-à-vous !, Robert A. Heinlein
1961, Un cantique pour Leibowitz, Walter M. Miller
1962, En terre étrangère, Robert A. Heinlein
1963, Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick
1964, Au carrefour des étoiles, Clifford D. Simak
1965, Le Vagabond, Fritz Leiber
1966, Dune, Frank Herbert
1966, Et Toi l'immortel, Roger Zelazny
1967, Révolte sur la Lune, Robert A. Heinlein
1968, Seigneur de lumière, Roger Zelazny
1969, Tous à Zanzibar, John Brunner
1970, La Main gauche de la nuit, Ursula K. Le Guin
1971, L'Anneau-Monde, Larry Niven
1972, Le Monde du fleuve, Philip José Farmer
1973, Les Dieux eux-mêmes, Isaac Asimov
1974, Rendez-vous avec Rama, Arthur C. Clarke
1975, Les Dépossédés, Ursula K. Le Guin
1976, La Guerre éternelle, Joe Haldeman
1977, Hier, les oiseaux, Kate Wilhelm
1978, La Grande Porte, Frederik Pohl
1979, Le Serpent du rêve, Vonda McIntyre
1980, Les Fontaines du paradis, Arthur C. Clarke
1981, La Reine des neiges, Joan D. Vinge
1982, Forteresse des étoiles, C. J. Cherryh
1983, Fondation foudroyée, Isaac Asimov
1984, Marée stellaire, David Brin
1985, Neuromancien, William Gibson
1986, La Stratégie Ender, Orson Scott Card
1987, La Voix des morts, Orson Scott Card
1988, Élévation, David Brin
1989, Cyteen, C. J. Cherryh
1990, Hypérion, Dan Simmons
1991, Miles Vorkosigan, Lois McMaster Bujold
1992, Barrayar, Lois McMaster Bujold
1993, Un feu sur l'abîme, Vernor Vinge
1993, Le Grand Livre, Connie Willis
1994, Mars la verte, Kim Stanley Robinson
1995, La Danse du miroir, Lois McMaster Bujold
1996, L'Âge de diamant, Neal Stephenson
1997, Mars la bleue, Kim Stanley Robinson
1998, La Paix éternelle, Joe Haldeman
1999, Sans parler du chien, Connie Willis
2000, Au tréfonds du ciel, Vernor Vinge
2001, Harry Potter et la Coupe de feu, J. K. Rowling
2002, American Gods, Neil Gaiman
2003, Hominids, Robert J. Sawyer
2004, Paladin des âmes, Lois McMaster Bujold
2005, Jonathan Strange et Mr Norrell, Susanna Clarke
2006, Spin, Robert Charles Wilson
2007, Rainbows End, Vernor Vinge
2008, Le Club des policiers yiddish, Michael Chabon
2009, L'Étrange Vie de Nobody Owens, Neil Gaiman
2010, La Fille automate, Paolo Bacigalupi
2010, The City and the City, China Miéville
2011, Black-out / All Clear, Connie Willis
2012, Morwenna, Jo Walton
2013, Redshirts : Au mépris du danger, John Scalzi
2014, La Justice de l'ancillaire, Ann Leckie
2015, Le Problème à trois corps, Liu Cixin
2016, La Cinquième Saison, N. K. Jemisin
2017, La Porte de cristal, N. K. Jemisin
2018, Les Cieux pétrifiés, N. K. Jemisin
2019, Vers les étoiles, Mary Robinette Kowal
2020, Un souvenir nommé empire, Arkady Martine
2021, Effet de réseau, Martha Wells
2022, Une désolation nommée paix, Arkady Martine

(*) Oui j’ai inclus les prix rétro-Hugo.
(**) Certaines années il n’y a pas eu de gagnant, d’autres il y a deux ex æquo.