Lost in (machine) translation

Je suis très fan de la traduction automateek. Plus généralement, j’adore tout ce qui ressemble à discuter avec une machine, sujet sur lequel je reviendrai prochainement. Pour moi, la traduction automateek c’est parfois utile, souvent drôle, et toujours poéteek.

Parfois utile
Par exemple au boulot quand je dois analyser un document en japonais. Oui, ça m’arrive. Il se trouve que je connais quelques mots de japonais, mais c’est très limité au domaine du combat, genre Oi-Zuki-Jodan ou Ō-soto-gari. Franchement, dans mon métier ça m’aide assez peu. Du coup, la traduction automateek est mon amie. Même si c’est approximatif, même si ça manque de nuances, même si c'est pas au point (au poing ?).

Souvent drôle
En quoi la traduction automateek est drôle ? Justement, parce que c’est pas au point. Voici un exemple récent que j’ai eu grand plaisir à élaborer et à capturer pour vous.


Je pense, au risque de tomber dans le vulgaire le plus trivial, que nous sommes ici en présence d’une trou-duc-tion automateek.

Toujours poéteek
Mélanger les langues c'est *toujours* poéteek.
D'abord parce que mélanger les langues c’est *toujours* poéteek. Ensuite parce que ça donne l’impression de converser avec un enfant surdoué et naïf. Une sorte d’idiot-mateek si je puis me permettre(*). Enfin parce que ça fait penser à Raymond Prévert ou Jacques Queneau : Prenez un mot prenez en deux, faites les cuir’ comme des œufs, prenez un petit bout de sens, puis un grand morceau d’innocence...

Et bien on peut faire de la poésie avec la traduction automateek en prenant une phrase, en la traduisant dans une langue, puis dans une autre, puis en revenant à la langue de départ, etc. Parfois ça boucle, parfois ça nous emporte vers l’infini et au-delà.

Voici ce que deviennent les vers de Queneau sus-cités après un petit détour par le japonais : Et faire le cuir comme l'œuf , le sentiment de prendre les mots, de prendre deux peu de temps après l'innocence et de prendre le plus...

Un poème à vous tirer les vers des yeux par les oreilles que le grand Oulipien lui-même n’aurais pas désavoué !



(*) Au point où on en est...

Aucun commentaire: