(repost) À la bourre-hâtif

Je déboule en re-tartare à la gare Saint-Lasagne. En robe des champs, encore un peu cassoulet de la veille, chaussons aux pommes aux pieds. Je cours et paf, la bûche de Noël ! Je me relève trop tartiflette : mon train-de-côtes s'éloigne déjà.

Vite au Métro. Changement Opéra-ganache, puis stations Saint-Jacques poêlées, Ternes-au-mix, Madeleine de Proust et me voici enfin agar-agar Montparnasse. Salsepareille ! Trop tartine encore une fois. Je ratatouille le Paris-Brest de sept-heures-huîtres.

Quelle truffe ! Même pas de galette pour un taxi. Je tournedos et m'en vais à pieds-paquets. J'ai oublié mon manteau, ail-en-chemise, ça caille. Je frissonne carpaccio. À tous les cou-farci je vais attraper un baba-au-rhum.

Je court-bouillon, je vol-au-vent, mais avec mes cuisses de grenouilles me voilà tout essoufflé au fromage.

Et finalement quelle chance ! Juste au coing j'aperçois une pot-au-feu tricolore. C'est Charlotte-Framboise au volant de sa quatre-quarts à gros boudins noirs. Je lui fais couscous et m'entremets direct dans sa voiture.

Allez gigot, dit-elle, écrasant le champignon pour faire chauffer le turbot. Et nous voilà, taillant la bavette, sur la choucroute de Rungis !
 
(Faut que j'arrête de lire du Queneau pendant mon régime). 


 

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