Djiin toneek !

Concert hier soir au Bar'Hic. Deux groupes : les Patates Carnivores puis Djiin. Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par le second.

Djiin


Hmmm... comment vous expliquer... comme une tempête de sable en pleine tronche, mais plus fort avec des vrais morceaux de parpaing dedans. Tiens écoute. Grosse culture métal sur la batterie et la basse : pas de doute les fondations sont solides ! Dès le début Djiin te balance un son puissant, affirmé, abrasif.

Et là, pile au moment où tu croirais que c'est seulement de l'énergie, s'invitent l'émotion, l'exotisme, l'inspiration profonde. Harmoneeks tissées à la harpe dans le vent de sable, fulgurances funk, appels lointains du didgeridoo, Hendrix et Morrison planent en écho sur la guitare et la voix. Et surtout, ni vu ni connu, un djiin invisible s'insinue en spirale de fumée dans la transe : subtile touche de magie pour accorder tant d'influences musicales.
Croyez-moi, ça fonctionne. Sur scène, les cinq Djiin en ont dans les bronches. Leur museek a beaucoup à dire et – plus encore – à laisser deviner.

Les patates carnivores


J'ai beaucoup aimé aussi les patates carnivores. OK, pas mon style de museek à la base, mais en live ça le fait ! Ces gars-là ont la pêche, un humour au scalpel et une techneek franchement au point (ouaip, sauf sur le morceau répété une seule fois avant le concert ;). 

Mais ce qui ressort le plus, en tout cas je l'ai vécu comme ça, c'est la putain-de-connexion-avec-le-public. Clairement les patates carnivores utilisent le public comme un instrument supplémentaire. Impression qu'on est potes depuis dix ans. Ça se retrouve aussi dans leurs textes : intimes, honnêtes, drôles même dans le désespoir. Un sacré bordel festif, virtuose et pétillant.

Allez, bizzz à tous les poilus des cheveux, et better run au prochain concert des Djiin Carnivores ;)

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