Autant l’avouer tout de suite, je ne fais pas le malin en ce moment.
Pourquoi ? Tout simplement à cause d’une petite expérience que j’ai tentée
sur moi-même et que je vous détaille ici, afin de mieux vous la déconseiller.
Avant tout, une première digression : j’ai lu quelque part que, pour
captiver ses lecteurs, il faut commencer ses billets par des phrases courtes,
efficaces, punchy. Le genre qui dit en cinq mots la substantifeek moelle de l’article.
Ben franchement, relisez le début, c’est raté ! Même moi, en sachant précisément
où je veux en venir, j’ai du mal à comprendre le début.
Mais quoi, on est sur Metallurgeek oui ou non ? Je sais que vous êtes
un lectorat d’élite. Et me faites pas le coup de je-suis-arrivé-ici-par-hasard, ça prendra pas.
Bon alors j’en étais où ?
Ah oui, ma petite expérience désastreuse. Comme souvent avec moi, ça
commence par une côte fêlée. Eh oui encore. Genre légèrement fêlée juste avant Noël puis bien re-fêlée
en début de semaine dernière et encore plus il y a quelques jours à l’occasion
d’une chute mémorable. Bref, archi-fêlée. Comme moi.
En soi, ça n’est pas si grave. Ça gêne un peu mais ça se remet bien jusqu’à
la prochaine fois. Ouaip. Sauf que là j’ai eu l’idée lumineuse de choper la
grippe. Et pas n’importe quelle grippe. Pas la grippe du poulet du porc ou du triton (que je viens d’inventer à l’instant). Non, une grippe bien
comme il faut, carabinée, incapacitante, débilitante. La grippe du geek :
la « greep ».
Deuxième digression : ceux qui connaissent mon goût obsessionnel pour
la command UNIX « grep » apprécieront ma manière d’orthographier « greep ».
Les autres s’en battront vigoureusement les steaks et ils auront bien raison.
Alors me direz-vous, quel rapport entre la côte fêlée et la greep ? Et
bien tout naturellement : la toux. À chaque fois que je tousse, c'est à dire toutes les trente secondes, ça me
défonce la côte de l’intérieur. Un vrai régal. Ça fait comme un coup de
poignard mais de dedans. C’est pas pour faire ma chochotte, mais vers 4 heures
du matin à l’heure de la quinte matinale ça picote gentiment.
Et c’est pas tout ! À chaque fois que j'encaisse comme ça, vient invariablement un moment où la situation me fait rigoler. Et là c’est pire ! Vas-y tiens, essaye : fêle toi franchement une côte, tousse un grand coup et rigole tout de suite après. Ça le fait non ?
Troisième digression : oui cher lecteur, je viens de te tutoyer en adresse directe. C’est parce que j’ai estimé qu’à ce stade du billet, il reste très exactement un seul lecteur : toi. Du coup je joue l’intimité, le côté « nous deux et pas les autres ». Alors merci, uneek lecteur survivant, pour ta ténacité. Moi franchement j’aurais arrêté de lire dès le titre.
Pour finir, je vais quand même tenter une phrase efficace : si ma côte
pouvait me lâcher la greep, franchement ça m’arrangerait.
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